La star du raï Cheb Mami, accusé de violences sur son ex-compagne, a été arrêtée lundi 29 juin à sa descente d'avion en provenance d'Algérie à l'aéroport parisien d'Orly. Il devait être présenté en fin de soirée à un juge des libertés et de la détention à Bobigny (Seine-Saint-Denis), a-t-on appris de source judiciaire.
Mohamed Khelifati à l'état civil, 42 ans, a été interpellé "peu après 19h à sa descente d'avion lundi par des agents de la police aux frontières qui agissaient sur la base du mandat d'arrêt lancé contre lui" en mai 2007 par le parquet de Bobigny, a précisé cette source.
Cheb Mami a ensuite été placé "immédiatement en rétention judiciaire avant d'être présenté vers 21h à un magistrat à Bobigny", toujours selon cette source.
L'un de ses conseils du chanteur, Me Mohamed Lasbeur, a indiqué qu'il "espérait être aux côtés de son client le plus rapidement possible".
Le chanteur franco-algérien, qui s'est réfugié en Algérie en 2007, devrait répondre devant le tribunal correctionnel de Bobigny de "complicité de violences" avec circonstances aggravantes après une tentative d'avortement forcé subie en 2005 à Alger par son ex-compagne. Celle-ci a finalement donné naissance à une fillette aujourd'hui âgée de 3 ans.
10 ans de prison et 150.000 euros d'amende encourus
Le chanteur encourt 10 ans de prison et 150.000 euros d'amende.
Son ex-manageur, Maurice Levy, sous contrôle judiciaire, doit aussi comparaître pour les mêmes motifs ainsi que son homme de confiance, Hicham Lazaar, et Abdelkader Lallali, soupçonné d'être son homme de main, contre qui a été lancé un mandat d'arrêt.
Les faits remontent à l'été 2005. Cheb Mami est mis en cause par une photographe de presse de 43 ans avec qui il entretenait une liaison. Camille affirme avoir été amenée de force dans une villa d'Alger après qu'elle eut annoncé au chanteur qu'elle était enceinte, ce dont il ne voulait pas entendre parler. La plaignante a dit avoir été droguée et séquestrée dans cette villa et a précisé que deux femmes et un homme ont tenté de lui faire un curetage. De retour en France, elle a porté plainte. Elle a malgré tout donné naissance en mars 2006 à une petite fille.
Selon des propos de Cheb Mami enregistrés par la victime en novembre 2005, celui-ci était présent lors des événements.
source.
Accusé d’avortement forcé sur son ex-compagne, Cheb Mami va devoir s’expliquer devant la justice.
Voilà deux ans que le chanteur de raï a fui la France. Officiellement « pour être aux côtés de sa mère, très âgée ». Officieusement pour échapper à la justice française. Car Cheb Mami est accusé par son
ex-compagne d’un crime atroce : il lui aurait fait subir un avortement forcé par l’intermédiaire d’hommes de main en 2005, à Alger. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international,le chanteur a été cueilli par les forces de l’ordre à sa descente d’avion hier soir à l’aéroport d’Orly. Puis il a été présenté à un magistrat de Bobigny qui a décidé de la placer immédiatement en détention provisoire jusqu’à son procès, qui doit se tenir jeudi prochain.
Mis en examen pour « complicité de violences » avec circonstances aggravantes, Cheb Mami avait été ensuite incarcéré trois mois à la prison de la Santé, à Paris. Trois mois après lesquels il avait été libéré grâce au versement d’une caution de 200 000 euros. Ce qui ne l’a pas empêché de se réfugier en Algérie en 2007. « Je n’ai pas fui la justice, j’ai fui l’injustice. J’ai fui la justice à deux vitesses » avait-il alors expliqué à un journal algérien, persuadé d’être victime des « mauvais conseils de [son] manager juif » et d’un « acharnement quasi orchestré des médias français contre un nom célèbre arabe » (Ben voyons, c’est pratique).
Cheb Mami risque dix ans de prison et 150 000 euros d’amende.
Rejoindre la communauté de BLOgixtrA
Promouvoir cet article
Commentaires